Bezár

Nemzetközi és Regionális Tanulmányok Intézete

L’état de l’Europe et ses Etats

L’état de l’Europe et ses Etats

2017. október 22.
4 perc
Cikk nyomtatásCikk nyomtatás
Link küldésLink küldés


L’Europe fait face à de nombreux problèmes. Les considérer comme des défis ou des conflits, c’est aux acteurs politiques d’en décider. Il faudra néanmoins pour les résoudre, c’est-à-dire apporter des solutions efficaces aux problèmes soulevés, donner des réponses claires aux questions posées. Pour cela, la participation de tous les acteurs politiques sera requise. Et pour agir, il est nécessaire d’avoir une vision de la situation actuelle, mais aussi de l’avenir, une vision qui n’est pas un mirage mais la conclusion politique d’un débat sur le choix des valeurs et le constat du passé, c’est-à-dire un travail fondé sur la réflexion.

La réflexion consiste justement à opposer des idées. L’Europe en est le cadre idéal. Non seulement parce que sa culture s’est construite par la dialectique des idées mais aussi parce qu’elle est composée de partenaires, membres de la même communauté, pour ne pas dire union, et donc engagés sur un terrain propice aux dialogues, fécond aux débats constructifs. L’Europe, au travers de ces institutions, et les États, ne peuvent mener ces discussions permettant de dégager les conclusions qui s’imposent que s’ils acceptent de se respecter mutuellement : de parler avec franchise, mais aussi d’écouter.


EU_Flag_832x555


En ce début d’automne, alors que le Soleil brille encore à Szeged mais que les soirées arrivent de plus en plus tôt, une image s’offre à nous : les États en tant qu’acteurs politiques européens incontournables, apparaissent-ils comme les ténèbres du passé, boiteux et grognant, ou sont-ils capables de se réformer, de se rajeunir afin de réfléchir, de conclure et d’agir ? C’est que sur le plan juridique – origine de la construction européenne à la fois dans la définition des objectifs communs mais aussi dans l’attribution des compétences permettant à l’Europe d’agir –, sur le plan politique, mais aussi en tant qu’initiateurs du projet, ils restent les acteurs responsables.

L’Europe s’est approfondie dans la supranationalité, agissant dans un but d’accomplissement de ces objectifs communs grâce à ses fondements en tant que puissance normative, obligeant les États si nécessaire et dans les limites de la proportionnalité. Elle s’est dotée pour cela d’un ordre juridique propre, supranational, lui apportant l’instrument idéal pour mener de telles actions. Si les États en sont, il est toujours bon de le rappeler, à l’origine, ils en deviennent également les sujets. Toutefois, ce constat juridique ne les exonère nullement de leur responsabilité politique.

Quand le soir s’approche et que les lumières s’éteignent, les idées pourront toujours nous apporter de quoi nous éclairer. Ces idées, aussi artificielles qu’elles soient, nous permettent de retrouver nos mythes anciens. L’État en est sûrement un. Sa souveraineté nationale lui assure la liberté d’action, son identité nationale lui donne une raison d’exister. Mais les contours sont devenus flous, les points de repères se sont perdus, de nouvelles images se dessinent à l’horizon. Nous ne devons pas fermer les yeux, nous ne devons surtout pas avoir peur de résister aux démons, nouveaux ou anciens.

En dépit, ou même en réponse à ces problèmes, nos valeurs doivent être retrouvées. Elles sont toujours présentes ; peut-être cachées en absence de lumière mais ayant la même richesse que jadis. Notre culture de la liberté ne nous prive nullement de la liberté de choisir, au contraire : si elle nous est aussi chère, c’est parce qu’elle nous ouvre un large éventail de choix. Ce choix doit être muri, mais il doit surtout être fait. Il doit être légitime, mais il doit également légitimer l’action qui le suit. Si le cadre de la réflexion est désormais, très heureusement, européen, le cadre de ces choix demeure national.

La réforme n’est possible que si l’on apprend à découvrir les formes – même dans les ténèbres. Il est grand temps de réformer l’Europe et de la faire briller. Il faut pour cela lui assurer l’autorité nécessaire à l’accomplissement de ses missions, et l’espace national, en tant que terrain de résistance, nous permet de nous souvenir des valeurs qui le constituent et qui peuvent devenir l’origine même de l’action européenne. Un dialogue est à engager, d’urgence, pour que les discussions soient vives et fécondes, et que des conclusions tirées naisse enfin l’action !


 

Péter Kruzslicz

Cikk nyomtatásCikk nyomtatás
Link küldésLink küldés

Aktuális események

Rendezvénynaptár *

Kapcsolódó hírek