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Parler de l’intégration africaine à Szeged

Parler de l’intégration africaine à Szeged

2017. november 21.
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Pourquoi parler de l’Afrique à l’Université de Szeged ? L’étude et la réflexion ne sont limitées ni dans le temps ni dans l’espace. Tous les sujets sont les bienvenus. Pourtant, il nous paraît étrange, au premier abord, de parler d’intégration africaine à Szeged. En y réfléchissant, un tel travail est néanmoins tout à fait pertinent.

 

Le Centre universitaire francophone de l’Université de Szeged a organisé un colloque, intitulé « L’Afrique : un continent sur la voie de l’intégration », les 16 et 17 novembre. Les intervenants, venus de la Belgique, du Cameroun, de la Côte d’ivoire, de la France, du Maroc, du Sénégal et de la Tunisie ont présenté leurs contributions respectives sur les défis à surmonter face au processus d’intégration africain dans un objectif de stabilité et de développement ainsi que dans une approche relative à la coopération régionale Europe-Afrique.

 

Mais revenons à notre sujet : pourquoi parler de l’intégration africaine à Szeged ?

 

D’abord parce que la francophonie permet d’avoir une langue commune de travail, véhiculant toute une méthodologie scientifique et un monde de valeurs. On rappellera à ce titre les propos du général De Gaulle : « La France met à la disposition du monde une langue adaptée par excellence au caractère universel de la pensée ».

 

Ensuite parce que l’Afrique est présente à Szeged. Pas seulement par la présence des étudiants africaines au Campus Senghor de l’Université de Szeged. Pas seulement en raison de la crise migratoire. Non plus enfin à cause de l’actualité de la question de la mondialisation ou de la globalisation économique.

 

Si l’Afrique est présente à Szeged, c’est bien parce que la Hongrie est un État membre de l’Union européenne, c’est parce que Szeged est une ville européenne. La Hongrie, de par son expérience récente de la transition démocratique ou de l’adhésion à un système d’intégration et l’ouverture au monde peut servir de modèle – ou de contre-modèle – aux États africains. Cette expérience commune nous rapproche inévitablement de nos voisins du Sud.

 

Mais surtout, c’est le caractère universitaire de la ville de Szeged qui nous oblige. Nous avons mis en place une initiative, celle de réfléchir. Nous espérons avoir les compétences nécessaires pour y parvenir. Car réfléchir suppose, d’abord, d’acquérir des connaissances. A ce titre, notre curiosité pour le continent africain est de plus en plus forte, et plus nous en savons, plus la richesse du continent nous apparait. Et puis, réfléchir, c’est également savoir présenter ses idées.

 

Il est particulièrement utile de parler d’intégration. Déjà l’étymologie du mot est si positive : restituer, rendre complet – dans le sens initial du terme en latin. On semble tout à coup se retrouver face à une mosaïque à laquelle il manque des pièces et avons, tout de suite, envie de la compléter.

 

Mais les défis et les difficultés ne manquent pas : non pas forcément dans la capacité à prendre en mains son sort et son avenir ou dans la recherche des moyens adéquats à la création d’une situation différente, mais surtout dans les tensions qui existent entre - et au sein - des Etats africains ainsi qu’entre l’Afrique et l’Europe.

 

Pour intégrer, il est nécessaire de voir l’image complète. Mais pour ce faire, il faut en connaître tous les éléments. C’est donc un vaste sujet d’étude qui se dessine devant nous, et une belle invitation à étudier avant de réfléchir.



Kruzslicz Péter

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